Bruges se met de nouveau à rêver et met à l'épreuve la capacité de se relever de Genk
Genk a pris un fameux coup sur la tête avec cette défaite et ne devra pas paniquer s’il veut être champion.
- Publié le 13-05-2019 à 06h47
- Mis à jour le 13-05-2019 à 07h45
Genk a pris un fameux coup sur la tête avec cette défaite et ne devra pas paniquer s’il veut être champion. Quelle potion magique Ivan Leko a-t-il versé dans les gourdes de ses joueurs à la mi-temps ? Dominés avant la pause les Blauw en Zwart ont réalisé l’une des plus belles mi-temps de leur saison. Un demi-match qui leur permet de mettre une énorme pression sur Genk en recollant à trois unités des Limbourgeois.
Bruges a joué avec les qualités intrinsèques de son ADN. Courageux, travailleurs, motivés et agressifs, ils ont pris exemple sur leur entraîneur. Ivan Leko était déchaîné. Au sens propre comme au figuré. Le Croate en est presque venu aux mains avec Philippe Clement et a réussi un coup de génie sur le terrain en transformant une bande de traîne-patins en guerriers assoiffés de sang.
Si son comportement borderline n’est pas à mettre en avant, son sens tactique a été exceptionnel. Il a compris que son salut passerait par l’exploitation des flancs et par la vitesse. D’où la montée de Loïs Openda à l’heure de jeu.
Le buteur sur le 2-1 (63e) a conclu une action tout en vitesse qui a exploité l’entièreté du flanc gauche. Le troisième goal (67e), celui de Krepin Diatta, est arrivé via l’autre flanc et une montée de Clinton Mata.
Un changement d’approche simple mais que n’a jamais su contrer Philippe Clement. Les Genkois en avaient plein les pattes et n’arrivaient pas à se sortir du pressing des Brugeois. Nettement plus efficace après qu’avant la pause.
Le penalty loupé par Hans Vanaken (74e) et le but tardif de Zinho Gano (87e) n’ont pas fait trembler les Brugeois. La frappe sur le poteau de Samatta (90e+1) leur a, elle, donné des sueurs froides.
On pensait les Brugeois au 36e dessous au coup de sifflet marquant la pause. Ses propres supporters, pourtant plus enclins à descendre l’adversaire, ont commencé à siffler l’équipe.
Genk apparaissait trop fort et surtout trop serein pour Bruges. Le coup de massue porté via le 0-1 signé Sébastien Dewaest d’entrée de jeu a lancé une mi-temps qui s’est déroulée avec énormément de maîtrise. Philippe Clement avait annoncé vouloir jouer son football. Il y est parvenu durant 45 minutes. Avec un manque d’efficacité typique mais sans laisser l’ombre d’une chance à Bruges.
Philippe Clement devra maintenant trouver les mots pour expliquer cet échec et surtout pour rebooster ses joueurs. Genk reste le favori au titre mais vient de prendre une grosse gifle de laquelle il faudra se relever. Deux points et demi d’avance, c’est beaucoup et très peu à la fois.